Petite proposition fantasque, ébauchée dans le cadre d’un appel à idées, datant de 2019 et exhumée de son dossier pseudo-sérieux poussiéreux pour vous la montrer ici.
En préambule :
1. Ces très beaux cerfs-volants, avec toute la puissance du vent pour eux, vous mettent au défi de trouver un autre mot que « monument » pour les décrire, alors qu’ils n’ont existé que pour quelques heures. Sculptures à vent, Daniel Graffin, Biennale de Venise, 1995.
2. Un bourgeonnement sur les façades des grands ensembles : bulle pirate, sur une idée de Jean-Louis Chanéac, Marcel Lachat, 1971.
3. Un embellissement urbain « do it yourself » dans une rue, à Rio de Janeiro, 2016.
Ces 3 références, et puis un site : la dalle des Olympiades, dans le treizième arrondissement de Paris. Ces tours ont été mes voisines pendant 3 ans. J’ai souvent pris de leurs nouvelles à la fenêtre de ma cuisine. Mais, à chaque fois, j’y ai trouvé la même géométrie… les cerfs-volants, c’est pour y mettre un peu de piraterie.
Le dispositif que je propose peut ête envisagé comme une greffe unitaire. Il serait installé et actionné par chaque foyer à sa guise. Il est nécessairement de technologie simplette, semblable à un store.
Son déploiement à l’échelle de l’ensemble urbain permettrait de constituer une sorte d’enveloppe alvéolée. D’apparence à la fois menue et puissante, elle ondulerait et produirait une légère ombre. On pense à l’effet du vent sur une façade couverte de vigne vierge. On imagine une version où l’enveloppe se détache de la façade, devient une grande voile, se pare d’extensions, de fantômes, devient une plug-in city à hauteur de vent. Une alternative, au moins en imagination, à la présence du sol, assez dure, très permanente, sans mystères.
Prototype : maquette (carton balsa, sac plastique) à l’échelle 1 : 20 soumise à une simulation de vent.