Adresses : 1 bis rue Jules Ferry ; 15 bis rue Barbès ; 15 rue Barbès ; 19 rue Barbès ; 21 rue Barbès ; 27 rue Barbès ; 3 place du 8 mai 1945. Source : site de la coopérative de logement social d’Ivry-sur-Seine.
Des échafaudages ont esquinté la façade de la cité des longs sillons pendant plusieurs mois. Une foule de monde s’active les jours où débutent et s’achèvent les travaux. Entre ces deux moments, tout se passe en hauteur. La main invisible du chantier travaille. La cité nous a manqué quand il a plu, et que, privés de ses alcôves, nous avons dû endurer le suintement de l’échafaudage.
Retrouver la cité des longs sillons : elle m’a penchée vers le ciel.
Il y a une laverie, un gymnase, mon bureau de vote, un atelier d’architecture, une unité de protection maternelle et infantile, un local associatif. 96 logements et 7 façons d’entrer dans un petit quartier de ville aujourd’hui enserré entre des grilles et des portes à code. Les grilles ont épargné certains de ses beaux angles dont les pans obliques ressemblent aux toits des maisons ouvrières de la rue adjacente, s’ils étaient posés sur leur faîte, comme les maquettes en carton que les professeurs de l’école d’architecture avaient l’habitude de saisir et de renverser pour nous libérer du sol.
L’atelier d’Iwona Buczkowska, l’architecte de la cité des longs sillons, est l’un de ces beaux angles. Il donne de l’intérieur à la rue. Dedans, les maquettes et les plans, les étagères, les calques, les tables, les ordinateurs. Le coin de rue est un observatoire de l’atelier d’architecture et l’atelier d’architecture est un observatoire du coin de rue.
