La Biennale de São Paulo est la deuxième la plus ancienne après celle qui se tient à Venise. Cette année, c'est la 32e édition, autour du thème "incertitude viva". Une majorité des oeuvres a été réalisée pour l'occasion. Elles sont évocatrices des tensions entre l'homme et son environnement. Bené Fonteles recrée une case très grande meublée d'objets artisanaux. Jonathas de Andrade filme un pêcheur qui étreint doucement ses poissons pendant qu'ils suffoquent. Quelques ateliers sont proposés au public, dans l'un d'entre eux nous avons confectionné des poupées abayomi : poupées de chiffon fabriquées à partir des pans de leurs vêtements par les mères en esclavage, pour leurs enfants. Cela rend l'expérience plus "vive", justement, parce que l'ensemble de ce qui est présenté, sur les trois étages, est assez dense en contenu et peut être difficile d'accès. Restées tard, jusqu'à la fermeture de la Biennale, Joséphine et moi avons ensuite fait connaissance avec le collectif brésilien Opavivará.