Le parque do Flamengo, entre mon appartement et la plage, a été dessiné par Burle Marx dans les années 60, après le nivellement du morro de San Antonio et les opérations de terrassement le long de la baie. A Rio cela se fait de démonter les montagnes (les "morros" qui sont plutôt des collines). Avec cette épaisseur qu'on a pris à la mer, on a aménagé de nouvelles voies rapides, bordées, donc, par ce projet paysager qui alterne des espaces de loisir sportif et de promenade, du centre-ville au sud en traversant Gloria, Catete, Flamengo, jusqu'à Botafogo. Des terrains de football où s'entraînent les équipes de quartier une fois par semaine, de volleyball, de tennis, des musées, des parcours de musculation, se remplissent le soir et le week-end des brésiliens et de leur corps et de leur manière de le montrer. Dans ce paysage très carioca j'ai trouvé ce petit parc enclavé dans une sorte de sous-ensemble. Je l'aime assez ce parc, je crois qu'on y joue à la ville, une ville pas très différente de la métropole qui grimpe sur les collines.
